Gesec Magazine 261 Printemps 2023

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Édito

Le vaste chantier de la rénovation énergétique des bâtiments est en train de modifier l’approche de nos métiers. Il nous oblige en particulier, comme le dit bien l’un des adhérents interrogés dans ce numéro, à « sortir de notre périmètre d’installateur pour être présent auprès de nos clients dans les phases clés de leur transformation énergétique. » C’est vrai sur le marché du particulier, qui encourage les bouquets de travaux. Les forfaits « rénovation globale » du dispositif MaPrimeRénov’ ont ainsi été renforcés en février (10 000 euros pour les ménages intermédiaires et 5 000 euros pour les ménages aisés) tandis que les mono-gestes d’isolation pour les ménages les plus aisés ne sont plus subventionnés depuis le 1er avril. C’est encore plus vrai sur le marché tertiaire, avec la mise en œuvre du dispositif Eco-énergie tertiaire, auquel nous consacrons le dossier « Regards croisés » de ce numéro. Pour atteindre les objectifs ambitieux de réduction des consommations d’énergie en 2030, 2040 ou 2050, il faudra jouer sur tous les leviers à notre disposition : améliorer l’enveloppe des bâtiments, installer des équipements performants et des systèmes de pilotage de l’énergie, optimiser leur exploitation, adapter les locaux à un usage économe en énergie et inciter les usagers à adopter un comportement écoresponsable. Autant d’opportunités de développer notre activité tout en participant activement à la transition énergétique. Mais pour cela, nous devons élargir nos compétences et bâtir de nouvelles offres commerciales.

La rénovation énergétique des bâtiments nous oblige à élargir nos compétences et à bâtir de nouvelles offres commerciales.

Marie-Laure Socquet et Didier Dumont

Directrice Générale et Président

C’est ce qu’a fait Jérôme Peyron (K2-Énergies, à Bordeaux). Après avoir analysé la liste des travaux qui permettent d’améliorer la performance énergétique des bâtiments, notre adhérent a décidé de développer ses compétences dans les domaines de la régulation et des énergies renouvelables. Il souhaite aussi s’approprier le métier de conseiller en énergie et prévoit d’être davantage présent en amont des travaux, sur l’audit énergétique, et en aval, sur l’exploitation des équipements. Cette montée en compétences peut se faire de deux manières : soit en formant ses équipes ou en recrutant de nouveaux profils, soit en trouvant des partenaires qualifiés : bureaux d’études, spécialistes des CEE, mais aussi fabricants ou distributeurs ayant développé des offres commerciales spécifiques au tertiaire, comme ceux que nous avons sollicités pour notre dossier. Ou bien encore en intégrant des groupements d’entreprises, par exemple dans le cadre de la démarche Energie Sprong.

L’enjeu est aussi d’adapter nos stratégies commerciales à cette démarche globale. Dans ce nouveau contexte, il n’est plus possible de se contenter des appels entrants. Nous devons passer à une vraie stratégie de l’offre. Parmi les adhérents que nous avons interrogés pour ce dossier, l’un est ainsi au début de cette démarche, l’autre met la dernière main à une offre « tertiaire » et le troisième a structuré ses entreprises autour d’une approche globale depuis déjà plusieurs années. Leurs témoignages sont riches d’enseignements.

Certes, aller sur ces nouveaux marchés suppose de sortir de sa zone de confort et de prendre des risques. Comme Olivier Binisti (ABC Automation, à Lyon), qui revendique d’apprendre en marchant. Notre adhérent n’hésite pas à aller sur des marchés qu’il ne connaît pas : « C’est un peu anxiogène, reconnaît-il, mais cela permet d’aller de l’avant ! » En outre, il sait qu’il peut compter sur le Gesec.

Partage de bonnes pratiques, mises en relation, partenariats : il y a de multiples manières d’expérimenter tout en limitant le risque au sein de notre réseau. Profitez-en !

Au sommaire

Marchés du CVC : que nous réserve 2023 ?

Après les années Covid, 2022 a connu son lot de perturbations liées notamment à la guerre en Ukraine, aux ruptures d’approvisionnements ainsi qu’à l’augmentation du prix des matériaux et des énergies. Malgré cela, nous avons assisté à une progression de l’activité, portée par les familles de produits les moins énergivores…

Ils ont repris le flambeau de l’entreprise familiale

MARTIN FILS, à Fumel (Lot-et-Garonne)

Frère et sœur, Jean-Robert et Cécile sont aux commandes de l’entreprise familiale plus
que centenaire depuis 2019. S’appuyant sur les recettes qui ont fait sa notoriété – service et proximité – ils ont engagé deux grands chantiers avec l’appui du Gesec : la dématérialisation des process et la cohésion des équipes. Une dynamique qui commence à porter ses fruits.

Le cadre réglementaire visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments
tertiaire est désormais en place. Il fixe des objectifs ambitieux de réduction des consommations d’énergie à différents horizons. Autant d’opportunités de business au long cours pour nos métiers. À condition de maîtriser ces dispositifs et de bâtir des offres commerciales spécifiques…

  • Ressources Humaines, Juridique : aménagement du temps de travail, levier de fidélisation et engagement des collaborateurs (p. 26)
  • Technique : dimensionnement des pompes à chaleur : les règles à appliquer (p. 28)
  • Commerce : six conseils pour rédiger une offre d’emploi attractive (p.30)

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